L’infographie dont je parle ici, aussi appelée Datavision ou Infography, est l’art de mettre en page des informations sur un sujet donné en les rendant visuellement attrayantes. En quelques années, l’infographie est devenue le contenu à utiliser, particulièrement sur les réseaux sociaux où elle engage trois fois plus que tout autre type de contenu. Mais comment faire une bonne infographie sans être infographiste professionnel ? Suivez le guide pour réussir à coup sûr votre infographie (+ Bonus exemple à la fin).
1. Choisissez un thème d’infographie
Commençons par la base, à savoir, le thème de votre infographie. Choisissez de parler d’un thème sur lequel vous pouvez trouver des informations intéressantes et impactantes pour votre auditoire. Par exemple, si vous voulez parler de votre entreprise, assurez-vous d’avoir suffisamment de données pour réaliser une infographie intéressante pour votre auditoire et riche.
Vous devez également vous poser les bonnes questions, à savoir : est-ce un format pertinent pour le sujet ? Est-ce un sujet recherché ? Quelles informations intéressantes pourraient y figurer ?
2. Sélectionnez des informations clés et des chiffres impactants
Vient la seconde partie qui consiste à chercher des informations sur le thème dont vous avez choisi de parler dans votre mise en page. Dans cette partie, Google sera votre meilleur ami.
Ici, toutes les informations sont bonnes à prendre, à condition qu’elles soient de sources sûres (préférez les sites officiels ou les sites qui citent leurs sources), et plutôt actuelles (exit les infos trouvées sur un article datant de 2001).
Rassemblez tout ça en gardant précieusement les sources (que vous citerez dans votre infographie pour montrer sa fiabilité).
3. Allez faire un tour sur Pinterest, la source d’inspiration n°1 de l’infographie
Si vous manquez d’inspiration, sachez que Pinterest est le réseau social de l’infographie. Vous y trouverez une quantité astronomique d’images numériques, de créations graphiques faites par des professionnels du milieu, et d’infographies plus créatives les unes que les autres.
Mettez en quelques-unes de côté, et servez-vous en comme appui pour votre infographie.
4. Choisissez votre format en fonction de l’endroit où votre infographie sera diffusée
Pour un réseau social comme Pinterest ou Facebook, le format le plus apprécié est le format plus long que large (voire même très long parfois). Pour Instagram, on sera plutôt sur un format carré (même si Instagram n’est pas vraiment le meilleur réseau social pour partager une infographie et que je ne vous le conseille vraiment pas).
Enfin, si vous ne savez pas encore sur quel canal vous aller la diffuser, ou si vous comptez la diffuser sur différents canaux, préférez un format standard (pas trop long) type A4.
Aussi, choisissez plutôt une infographie au format vertical (plus long que large), même si vous voulez la diffuser sur votre site internet (mobile First oblige !).
5. Déterminez une grille pour structurer votre contenu.
Quel que soit le logiciel de création d’image que vous utilisez, vous devez avoir la possibilité dès placer des repères ou des règles pour vous aider à structurer votre contenu. Si ce n’est pas le cas, créer juste des traits ou des axes pour vous repérer les différentes zones où le contenu ne devra pas dépasser. Ce point est crucial, car c’est votre manière d’organiser le contenu qui va déterminer si votre infographie ressemblera à brouillon désordonné et anarchique, ou à quelque chose de structuré et d’agréable à regarder qui donnera envie de lire.
Sur Illustrator, vous pouvez activer les règles dans le menu Affichage > Règles > Afficher les règles. Celles-ci vous permettront de tracer ensuite des repères.
6. Déterminez les couleurs et typographies que vous allez utiliser
Pour ça, je conseille de ne pas dépasser 5 couleurs, à moins que cela soit en lien avec ce dont vous parlez, et 3 typographies différentes.
Choisissez surtout des couleurs qui s’accordent bien entre elles. Pour choisir mes couleurs, j’utilise souvent l’outil gratuit Color Adobe CC qui permet de créer des palettes de couleurs harmonieuses via une roue chromatique.
7. Insérez des images, pictogrammes et graphiques
Là encore, pour ne pas se perdre dans la jungle de possibilité qui s’offre à vous, le but va être de rester dans le même style graphique pour tous les visuels que vous allez choisir. Je m’explique : si vous choisissez de mettre en avant un pictogramme très travaillé, avec beaucoup de détails, et multicolore, ce serait une erreur d’en mettre un autre très minimaliste en noir et blanc juste à côté.
8. Choisissez un titre accrocheur ou informatif
Le titre doit faire comprendre clairement de quoi va parler la suite de votre infographie. Soyez clair, concis, et mettez le en lumière avec une taille plus grande, une écriture majuscule ou une police plus grasse.
9. Sectionnez votre infographie par groupes de données
Le but de cette manoeuvre est encore une fois de rajouter de la clarté à votre infographie pour que celle-ci se lise facilement. Déterminer des groupes dans lesquels vous pouvez rassemblez vos données, et créez des sections titrées. Si le concept vous paraît un peu abstrait, je vous donne un exemple juste à la fin pour vous permettre d’y voir plus clair.
10. Exportez, partagez, bravo, vous avez terminé !
Bonus : un exemple concret ?
Voici une infographie que j’ai réalisée il y a quelque temps pour un projet particulier sur l’impact du véganisme à différentes échelles. Pour ce faire, je suis aller piocher des informations sur le site Vegan Impact (peut-on trouver meilleure source d’information sur le sujet ? :P) qui regroupait un bon nombre d’informations fiables que j’ai rassemblé et mis de côté.
J’ai ensuite structuré mes données en les répartissant en plusieurs groupes : les données générales, l’impact environnemental, l’impact humanitaire, l’impact animal et l’impact personnel.
J’ai choisi 2 polices (une pour les titres les informations principales et une autre pour les détails) et 4 couleurs principales (le rouge en lien avec la viande, le jaune/orangé pour les céréales et l’impact humanitaire, le vert pour le côté écologique et le bleu foncé pour ajouter de la modernité)
J’ai travaillé avec Illustrator, sur lequel j’avais au préalable déterminé au format long que j’avais structuré avec des repères pour ne pas dépasser des marges que j’avais fixées. Concernant les pictogrammes et visuels, j’ai choisi de rester toujours dans un style minimaliste pour que le tout s’accorde bien.
Et après avoir suivi toutes les étapes que je vous ai présentées au dessus, voici ce que ça a finalement donné (voir image)
Vous ne le sentez toujours pas ? Pas de panique, faire appel à un graphiste reste toujours une option.
